Edito février 2024

Carême = Quarante jours pour un enfantement

Un peu d’histoire biblique autour du nombre 40 pour entrer pleins d’attente et d’espérance, dans ce temps du Carême commençant ce 14 février, mercredi des cendres :

40 jours de Déluge avant que Noé et son Arche retrouvent la terre ferme et toute la Création perdue une nouvelle Vie,

40 années d’Exode pour que le peuple hébreu, délivré du joug égyptien, se constitue, fort de la fidélité et de la miséricorde de Dieu, et de la loi donnée à Moïse, jusqu’en Terre Promise,

40 jours pour qu’Elie, le prophète, dans le désert, se dispose à reconnaître Dieu qui Se manifeste à lui dans le murmure d’une brise légère et pas dans le fracas du tonnerre,

40 jours pour que Jésus, face au démon dans le désert, suscite déjà en nous la foi en Sa victoire sur le mal et le péché, sur la mort,

40 semaines de gestation, 9 mois, avant qu’un enfant soit mis au monde et que Dieu inspire la reconnaissance à sa maman pour cette vie qui lui est confiée…

Le temps du Carême, c’est donc le temps d’une renaissance à la vie de toute la Création, temps de libération et de délivrance pour notre humanité, fatiguée, blessée par le mal et le péché, temps de la victoire ultime de Jésus ressuscité, temps de retrouvailles de Dieu avec chacun, dans la prière, temps d’un enfantement chaque jour nouveau à la Vie, à l’Amour, à l’Espérance…

Alors, pour cet enfantement :

– le jeûne nous libèrera de ce qui pollue notre vie, notre corps, notre temps, notre foi en Jésus,

– la  prière entretiendra l’espérance que permet notre relation privilégiée avec Jésus,

– l’aumône, le partage, ravivera notre charité pour mieux servir et aimer, comme Jésus.

+P.Thierry