Editorial de janvier 2022

Début janvier, les sapins commencent à baisser un peu la tête, fatigués comme certains d’entre nous des fêtes de Noël. Leur vert il y a peu bien luisant, commence de pâlir, et on ramasse les épines à la pelle. Mais demeure bien fièrement au sommet de l’arbre l’étoile que nous y avons posée.

Cette étoile, c’est cette étoile même que les mages ont vu se lever dans le ciel de leur pays. C’est l’astre nouveau qu’ils ne connaissaient pas, alors même qu’ils sont astronomes et astrologues. Cette étoile, c’est l’annonce de la naissance du roi des rois, de Jésus, celui que l’Apocalypse et saint Pierre appellent « l’étoile du matin » (Ap 22, 16 ; 2 P 1, 19).

Jésus est en effet la première lumière qui brille sur le monde après la longue nuit du péché. Il est l’annonce de la victoire finale qui ne se voit pas encore, comme l’aube blanche annonce que le soleil va bientôt se lever, alors qu’il est encore caché derrière l’horizon à l’est. Car nous ne sommes pas encore totalement délivrés de tous nos penchants mauvais et le monde n’est pas débarrassé de tout mal et de toute souffrance : nous avons encore à combattre pour établir le Royaume de Dieu dans le monde et dans notre âme. Mais le Christ est là, et la victoire est donc assurée, de même que personne ne doute, en voyant l’aube, que le soleil va se lever.

Jésus, qui nous sera révélé à la Chandeleur comme « la lumière des nations et la gloire d’Israël », nous invite donc à entrer dans le bon combat. En ce début d’année, ne prenons donc pas trop de résolutions que nous ne saurons pas tenir. Faisons-en peu, mais faisons-les bien. Où, dans ma vie, ai-je besoin de faire descendre le Christ pour que son Royaume grandisse en moi ? Telle est la question que nous devons nous poser.

Seigneur Jésus, fais lever en nos cœurs ta lumière, viens éclairer nos ombres. Alors nous marcherons d’un cœur joyeux vers ta montagne sainte, vers la Jérusalem céleste, vers la cité du grand roi.

Père Gaël Jacob